o Consultez les données sur la délimitation des zones inondables (si elles sont accessibles).
o Consultez les cartes locales du risque d’inondation en accès libre (si elles sont accessibles).
Il convient de se procurer les données disponibles concernant le risque d’inondation pour tous les sites et tous les niveaux d’aléas. Ces données peuvent prendre différentes formes : cartes du risque d’inondation, zonage des inondations, comptes-rendus des inondations précédentes et informations locales.
Le zonage des inondations, le plus souvent à l’initiative des services de planification de l’État, constitue une bonne indication du risque d’inondation dans une zone spécifique. Les cartes du risque d’inondation à l’échelle locale permettent d’évaluer la probabilité de survenue d’une inondation dans une zone donnée. Ces cartes peuvent être mises à disposition par les organismes publics ou par des consultants locaux, et peuvent exister à différentes échelles. En outre, les services d’urbanisme peuvent indiquer que certaines zones connaissent des problèmes de drainage critiques. Lorsque les systèmes de drainage des eaux usées et de ruissellement sont débordés, ils peuvent contribuer de manière significative au risque d’inondation dans une zone. C’est pourquoi il faut s’enquérir des informations relatives aux problèmes de drainage lorsqu’elles existent.
La plupart des données officielles sur le risque d’inondation portent sur les crues, mais certains pays produisent également des cartes des eaux de surface (risque d’inondation dû aux précipitations intenses). Les zones développées de forte densité sont plus sujettes aux inondations dues à des précipitations directes sur la surface du sol, car les surfaces en béton obligent l’eau à ruisseler à la surface et l’empêchent de s’infiltrer dans le sol. Lorsque c’est possible, il convient de se procurer des cartes d’inondation par des eaux de surface.
En plus des cartes locales/nationales du risque d’inondation, on trouve depuis quelques années des cartes du risque d’inondation au niveau régional et mondial (à l’instar de SSBN ou Aqueduct). Ces données indiquent l’étendue spatiale du risque d’inondation sur de grandes échelles, mais présentent d’importantes limitations. Les modèles servant à produire les données relatives au risque d’inondation présentent un degré élevé d’incertitude, et les résultats qu’ils produisent doivent être utilisés avec prudence. Les cartes relatives au risque d’inondation produites sur une grande échelle font apparaître les endroits où le risque d’inondation prédomine. Toutefois, compte tenu de leur manque de précision, les cartes nationales ou régionales du risque d’inondation ne doivent pas être utilisées pour obtenir des informations à l’échelle locale, et encore moins pour la conception technique du projet. On a plutôt recours à cette fin à une modélisation plus détaillée, utilisant des données de meilleure qualité tant concernant la topographie que le lit des cours d’eau.
Il est également possible d’étudier les inondations antérieures afin de déterminer le niveau de risque. Le suivi des inondations se systématise, il existe des archives sur les inondations précédentes (Observatoire des inondations de Dartmouth [<http://floodobservatory.colorado.edu/>], Disaster Charter [<https://www.disasterscharter.org/web/guest/home>] et Copernicus [<http://www.copernicus.eu/>]). Des inondations survenues par le passé sur un site donné sont un signe évident d’un risque d’inondation significatif. On peut ainsi affiner les niveaux d’aléas donnés par l’application ThinkHazard!. Cependant, il se peut qu’aucun événement ne soit consigné dans ces archives pour un lieu donné. Cela ne signifie pas qu’il n’y a pas de danger, cela signifie simplement qu’aucun événement n’a encore été enregistré officiellement.
La documentation relative aux événements antérieurs, donnée par les bulletins d’information locaux, peut également fournir un aperçu utile du risque d’inondation. Les organisations comme Reliefweb (reliefweb.int) ou FloodList (floodlist.com), qui fournissent des informations sur de précédents événements et sur leurs conséquences, sont également très utiles. Les autorités locales peuvent disposer de traces écrites ou d’observations sur les inondations antérieures. De même, les riverains sont susceptibles de très bien connaître le risque local d’inondation, en particulier s’ils vivent près du site en question depuis un certain temps. Ces sources d’informations locales doivent être utilisées afin d’évaluer plus précisément le risque d’inondation pour un lieu donné.