Crue Niveau de risque : Élevé ?

Dans la zone que vous avez choisie (Fidji), le risque de crue est élevé, d’après les informations de modélisation dont dispose actuellement ThinkHazard!. Par conséquent, on s’attend à ce que des crues susceptibles de causer des dommages et de menacer des vies surviennent au moins une fois au cours des dix prochaines années. Les décisions relatives à la planification du projet, à sa conception et aux techniques de construction doivent tenir compte du risque de crue. Le risque de crue de surface dans les zones urbaines et rurales n’est pas inclus dans cette classification des risques. Ce risque peut aussi exister sur le site du projet. Veuillez consulter la section « Inondation urbaine » pour la prise en compte des crues de surface et des crues en zone urbaine. Voici une liste de recommandations à suivre, à différentes étapes du projet, afin de réduire les risques. Veuillez noter que ces recommandations sont d’ordre général et non spécifiques à un projet.

Effets du changement climatique : Les projections des modèles produisent des estimations incohérentes de l’évolution du régime des précipitations. Le niveau d’aléa pourrait s’accroître à l’avenir en raison des effets du changement climatique. Il serait prudent de concevoir dans cette zone des projets aptes à résister, sur la durée, à une crue.

Recommandations

• ÉVALUATION DU SITE : Les informations de haut niveau disponibles dans cette application peuvent indiquer la présence d’un risque de crue dans la zone de votre projet. Avant de consacrer des ressources importantes à cet aspect, une étude du paysage environnant peut vous aider à évaluer s’il faut envisager une évaluation plus détaillée et/ou une intervention. En savoir plus
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  Étant donné que les inondations sont des phénomènes très localisés, les informations données par cette application devraient servir en amont à définir le niveau d’aléa de crue. Le risque d’inondation peut varier considérablement sur de courtes distances, en fonction de la topographie et de la distance par rapport aux cours d’eau, par exemple. Pour définir plus précisément le risque d’inondation, il convient de vérifier localement s’il existe des sources d’inondation (fleuves/cours d’eau). Si tel est le cas, il conviendra de déterminer si l’emplacement qui vous intéresse est situé dans une zone inondable, généralement une plaine d’inondation naturelle (voir les directives pour l’évaluation et la gestion du risque environnemental). L’évaluation du site a pour objectif de déterminer plus précisément la probabilité du risque d’inondation sur le site de votre projet, grâce à l’analyse du paysage local.

  - N’oubliez pas que le niveau d’aléa donné par cette application doit être considéré comme une première estimation du risque d’inondation. Il sera nécessaire de préciser le risque de crue au niveau local. - Examinez comment s’inscrit votre projet dans le paysage en réalisant une évaluation de la topographie locale (terrain plat ou pentu, etc.) Le risque d’inondation est maximal dans les zones relativement planes situées à proximité d’un cours d’eau (« plaine d’inondation »), dans les creux topographiques (« dépressions ») ou en fond de vallée. Si votre projet est situé au sommet ou sur le flanc d’une colline, la probabilité est faible qu’il soit touché par une crue. S’il est situé à la base d’une colline ou sur un terrain plat, la probabilité sera plus forte. Veuillez noter que le risque d’inondation ne provient pas toujours du point le plus proche du cours d’eau. Il peut provenir des eaux qui sortent de leur lit en amont puis ruissellent jusqu’à la plaine d’inondation. - Repérer la présence de cours d’eau ou de rivières dans la zone du projet. Des outils, comme les cartes publiées, Google Earth ou les logiciels SIG en Open source (QGIS par exemple), peuvent vous aider à repérer les cours d’eau à proximité. Tenez compte des petits ruisseaux car ils peuvent grossir rapidement et fortement, et provoquer de graves inondations. À certains endroits, les cours d’eau ne coulent pas toute l’année. Ces cours d’eau « éphémères » peuvent néanmoins causer d’importantes inondations à certaines périodes (on rencontre surtout ce type de cours d’eau dans les régions arides et semi-arides).
  - Il est peu probable que les crues éclair soient représentées dans cette application. N’oubliez pas que n’importe quel ruisseau peut constituer un risque non pris en compte. - S’il y a des ruisseaux ou des rivières à proximité de votre projet et que celui-ci n’est pas manifestement protégé par son emplacement dans le paysage, partez du principe que le niveau d’aléa est supérieur à « Très faible ». - Repérez la présence de débris susceptibles d’avoir été déposés par une crue antérieure. La présence de gros objets, comme des rochers, à proximité de cours d’eau apparemment petits peut être un indice de la puissance des ondes de crue. C’est en particulier le cas dans les petits bassins tropicaux très pentus. - Cherchez à déterminer l'origine de l’aléa mis en évidence par l'outil. Il s'agira vraisemblablement d'un vaste réseau fluvial situé à l'intérieur de la région choisie. - Vérifiez si cet aléa présente un risque pour votre projet. Le cours d'eau en question est-il relié à votre site par l'intermédiaire d'une plaine inondable ? L'emplacement de votre projet dans le paysage aura un effet déterminant sur la définition du risque. Si votre projet est situé au sommet ou sur le flanc d’une colline, la probabilité est faible qu’il soit touché par une crue. S’il est situé à la base d’une colline ou sur un terrain plat, la probabilité sera plus forte. Veuillez noter que le risque d’inondation ne provient pas toujours du point le plus proche du cours d’eau. Il peut provenir des eaux qui sortent de leur lit en amont puis ruissellent jusqu’à la plaine d’inondation. - Déterminez s'il existe d'autres sources de risque de crue que l'outil ThinkHazard! aurait pu ignorer. En particulier, il est peu probable que les crues éclair et que les inondations dues à de petits cours d'eau soient prises en compte dans cette application. Tenez compte des petits ruisseaux car ils peuvent grossir rapidement et fortement, et provoquer de graves inondations. À certains endroits, les cours d’eau ne coulent pas toute l’année. Ces cours d’eau « éphémères » peuvent néanmoins causer d’importantes inondations à certaines périodes (on rencontre surtout ce type de cours d’eau dans les régions arides et semi-arides).

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• INFORMATIONS EXISTANTES : Les informations de haut niveau disponibles dans cette application peuvent indiquer la présence d’un risque d’inondation dans la zone de votre projet. Toutefois, étant donné que le risque d’inondation peut varier fortement sur de courtes distances, vous devez vérifier la localisation géographique exacte de votre projet par rapport aux informations existantes sur les inondations. En savoir plus
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  Il convient de se procurer les données disponibles concernant le risque d’inondation pour tous les sites et tous les niveaux d’aléas. Ces données peuvent prendre différentes formes : cartes du risque d’inondation, zonage des inondations, comptes-rendus des inondations précédentes et informations locales.

  Le zonage des inondations, le plus souvent à l’initiative des services de planification de l’État, constitue une bonne indication du risque d’inondation dans une zone spécifique. Les cartes du risque d’inondation permettent d’évaluer la probabilité d’une inondation dans une zone donnée. Ces cartes peuvent être mises à disposition par les organismes publics ou par des consultants locaux, et peuvent exister à différentes échelles. En fonction de la qualité des données, les cartes locales du risque d’inondation peuvent donner un aperçu fiable du risque d’inondation dans une zone donnée.

  En plus des cartes locales/nationales du risque d’inondation, on trouve depuis quelques années d’autres cartes du risque d’inondation à grande échelle (à l’instar de GAR15, Aqueduct [utilisé pour le présent outil]), SSBN). Ces données sont disponibles pour la plupart des zones et peuvent servir à affiner les connaissances relatives à l’étendue spatiale du risque d’inondation sur de grandes échelles. Il ne faut pas sous-estimer les limites de ces données, en particulier lorsqu’elles concernent de grandes échelles. Les données concernant les risques d’inondation sont généralement produites par le biais d’une modélisation informatique. Cette modélisation elle-même présente des marges d’erreur non négligeables, et doit dès lors être utilisée avec prudence. Les cartes du risque d’inondation à grande échelle peuvent mettre en évidence les zones où le risque est particulièrement élevé, et signaler les endroits où une modélisation plus détaillée, utilisant des données de meilleure qualité tant concernant la topographie que le lit des cours d’eau, est nécessaire en vue d’affiner la planification et la conception technique d’un projet. Toutefois, compte tenu de leur manque de précision, les cartes nationales ou régionales du risque d’inondation ne doivent pas être utilisées pour obtenir des informations à l’échelle locale, et encore moins pour la conception technique du projet.

  Il est également possible d’étudier les inondations antérieures afin de déterminer le niveau de risque. Le suivi des inondations se systématise, un nombre croissant de centres étant chargés de constituer des archives des inondations précédentes (à l’instar de l’Observatoire des inondations de Dartmouth [<http://floodobservatory.colorado.edu/>], de Disaster Charter [<https://www.disasterscharter.org/web/guest/home>], et de Copernicus [<http://www.copernicus.eu/>]). Des inondations survenues par le passé sur un site donné sont un signe évident d’un risque d’inondation significatif. Ces informations peuvent permettre d'affiner les niveaux de risque donnés par l’application ThinkHazard!. Toutefois, il convient de ne pas conclure automatiquement à l’absence de risque lorsqu’on ne trouve pas trace d’événement antérieur dans les archives. Cela signifie uniquement qu’aucun épisode d’inondation n’a encore été enregistré officiellement.

  Les archives, par exemple celles qui proviennent des médias locaux, peuvent permettre de mieux comprendre les inondations précédentes, et donc de mieux évaluer le risque à une échelle plus locale. Les organisations comme Reliefweb (reliefweb.int), qui fournissent des informations sur de précédents événements et sur leurs conséquences, sont également très utiles. Outre la modélisation, la cartographie et la documentation relatives au risque d’inondation, les informations locales peuvent s’avérer une source d’informations supplémentaire des plus utiles pour évaluer le risque d’inondation. Les autorités locales peuvent fournir des documents, des observations ou d’autres informations concernant les inondations survenues par le passé. De même, les riverains sont susceptibles de très bien connaître le risque local d’inondation, en particulier s’ils ont vécu près du site en question pendant un certain temps. Ces sources d’informations locales doivent être utilisées afin d’évaluer plus précisément le risque d’inondation pour un lieu donné.

  - Consultez les données sur la délimitation des zones inondables (si elles sont facilement accessibles). - Consultez les cartes locales du risque d’inondation en accès libre (si elles sont facilement accessibles). - Obtenez des informations auprès des habitants de la région (par le biais d’entretiens avec les autorités locales, les résidents, etc.) - Obtenez les éléments relatifs à de précédents épisodes (auprès de l’Observatoire des inondations de Dartmouth, par exemple), le cas échéant.
  - Obtenez les cartes détaillées du risque d’inondation pour votre projet, auprès d’un organisme public, ou de consultants internationaux (le cas échéant). - Obtenez les cartes détaillées du risque d’inondation pour votre projet, auprès d’un organisme public, ou de consultants internationaux (le cas échéant). – Déterminez les niveaux ou les structures de protection locaux (par exemple, aménagement des berges, collecteurs d'eaux pluviales),et identifiez les personnes responsables de leur entretien.

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• EXPERTISE TECHNIQUE : La consultation d'experts des risques d'inondation vous permettra d'en savoir plus sur les risques que présente ce type d'aléa pour vos biens. Le niveau de conseils requis dépendra du niveau d’aléa, de la vulnérabilité de l'actif et de la législation locale qui pourrait s'appliquer. En savoir plus
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  Les conseils d’experts peuvent revêtir diverses formes, allant de conseils informels à une évaluation complète du risque d’inondation (ERI) propre à un site. Le niveau de consultation requis dépendra largement de la vulnérabilité du projet, du niveau du risque d’inondation anticipé et du niveau de l’ERI requise (le cas échéant) par la législation locale.

  Pour commencer, les conseils informels peuvent constituer un moyen utile et efficace de mieux comprendre le risque d’inondation. Les forums professionnels, voire les réseaux sociaux professionnels, peuvent donner accès à des spécialistes de l’évaluation des risques d’inondation. Les chercheurs qui connaissent parfaitement la zone qui vous intéresse peuvent eux aussi constituer une ressource utile. Ils peuvent avoir une connaissance approfondie du risque d’inondation, et être capables d’identifier des ensembles de données clés dans la région.

  Le repérage du risque d’inondation permet de mieux comprendre ce risque. Le repérage du risque d’inondation se distingue de l’évaluation du risque d’inondation (ERI) propre à un site : elle procure une vision plus localisée du risque d’inondation (que celle donnée par l’application ThinkHazard!), mais aussi une vision globale de ce risque. Ces études s’appuient généralement sur des documents et visent à proposer une évaluation générale du risque d’inondation en rassemblant les informations disponibles, voire en réalisant une modélisation sommaire. Un repérage du risque d’inondation fait apparaître les principaux sites pour lesquels une étude plus approfondie peut se révéler nécessaire. Le repérage du risque d’inondation devrait être effectué par un consultant spécialisé. Il est préférable que ce consultant ait une parfaite connaissance de la zone concernée, et par conséquent, des données et informations disponibles, ainsi que de la législation locale.

  Une ERI propre à un site constitue le repérage le plus détaillé du risque d’inondation en un lieu donné. L’ERI comporte généralement des études techniques du site, voire une modélisation détaillée des inondations. L’ERI peut fournir des informations détaillées sur le risque d’inondation, et renseigner sur le niveau approprié des protections contre les inondations ou des mesures d’adaptation du site à mettre en place. La réalisation d’une ERI peut avoir un coût élevé, et devrait être effectuée par un consultant spécialisé dans l’évaluation des risques d’inondation sur un site donné. Ce consultant devrait également avoir une grande expérience de la réalisation d’ERI dans les conditions climatologiques et topographiques données, et une bonne connaissance de la législation locale. Si le projet nécessite des travaux de construction, il se peut que des normes s’appliquent concernant le risque d’inondation, notamment pour le drainage des routes et la stabilité des accotements. Les consultants doivent avoir des compétences en hydrologie, en hydraulique et en modélisation des cours d’eau. Veillez à toujours demander au consultant auquel vous envisagez de faire appel qu’il vous donne des exemples détaillés de son expérience dans ce domaine.

  Le niveau de conseils professionnels nécessaires dépendra en grande partie de la vulnérabilité du projet et du niveau d’aléa identifié. Les équipements/actifs très vulnérables sont ceux qui seraient les plus affectés en cas d’inondation. Au Royaume-Uni, par exemple, le Planning Policy Statement 25 (PPS 25) établit une classification des vulnérabilités au risque d’inondation, qui peut être utile pour déterminer la vulnérabilité d’un projet. Le PPS 25 définit 5 catégories d’infrastructures vulnérables :
  Infrastructures essentielles - toutes les infrastructures qui ne peuvent pas être déplacées, quel que soit le niveau d’aléa.
  Très vulnérables - actifs qui, s’ils sont inondés, exacerberont gravement les conséquences d’une inondation. Exemples : unités d’intervention d’urgence, hôpitaux, centrales électriques, installations utilisant des substances dangereuses.
  Assez vulnérables - actifs qui, s’ils sont inondés, entraîneront des dommages significatifs. Exemples : immeubles d’habitation, établissements d’enseignement et installations d’enfouissement.
  Peu vulnérables - actifs qui n’exacerberont pas gravement les conséquences d’une inondation, mais qui entraîneront des dommages. Exemples : magasins, cafés, bâtiments non résidentiels, traitement des déchets (non dangereux), bâtiments et terres agricoles.
  Compatibles avec l’eau - infrastructures qui n’entraînent pas de dommages lors d’une inondation. Exemples : protections contre les inondations, espaces d’agrément non bâtis, terrains de sport et à usage récréatif, quais et marinas.

  Concernant les actifs particulièrement vulnérables – un hôpital par exemple – il est impératif de comprendre en détail les risques d’inondation. Par conséquent, lorsque l’intensité du danger est supérieure à « Très faible », il est fortement recommandé d’effectuer une ERI propre au site concerné.

  Pour tous les actifs potentiellement vulnérables aux inondations, pensez à commander une ERI propre au site concerné qui permettra de dresser un portrait détaillé du risque local d'inondation.

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• SITE DU PROJET : Envisagez de déplacer votre projet. Si les informations locales sur le risque d'inondation confirment que votre projet est exposé à un haut niveau de risque, son déplacement vers une zone à l'abri des inondations est recommandé si l'opération est viable. Cette décision devra prendre en compte la possibilité d'autres aléas. En savoir plus
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  En fonction des informations disponibles sur le risque d’inondation au niveau local, le déplacement du projet peut se révéler la décision la plus judicieuse et la plus économique. Si le déplacement du projet est envisagé, il faut prendre en compte à la fois la probabilité d’inondation et les conséquences d’une inondation sur le nouveau site prévu. Les niveaux d’aléa définis dans l’application ThinkHazard! permettent de déterminer la probabilité d’une inondation.

  Les conséquences d’une inondation, c’est-à-dire les dommages matériels ou les décès, dépendent de plusieurs facteurs, notamment de la vulnérabilité des équipements/actifs. Les équipements/actifs très vulnérables sont ceux qui seraient les plus affectés en cas d’inondation. Au Royaume-Uni, par exemple, le Planning Policy Statement 25 (PPS 25) établit une classification des vulnérabilités au risque d’inondation qui peut être utile pour déterminer la vulnérabilité d’un projet. Le PPS 25 définit 5 catégories d’infrastructures vulnérables :
  Infrastructures essentielles - toutes les infrastructures qui ne peuvent pas être déplacées, quel que soit le niveau d’aléa. Exemples : usines de traitement des eaux et infrastructures de transport essentielles (dont itinéraires d’évacuation).
  Très vulnérables - actifs qui, s’ils sont inondés, exacerberont gravement les conséquences d’une inondation. Exemples : unités d’intervention d’urgence, hôpitaux, centrales électriques, installations utilisant des substances dangereuses.
  Assez vulnérables - actifs qui, s’ils sont inondés, entraîneront des dommages significatifs. Exemples : immeubles d’habitation, établissements d’enseignement et installations d’enfouissement.
  Peu vulnérables - actifs qui n’exacerberont pas gravement les conséquences d’une inondation, mais qui entraîneront des dommages. Exemples : magasins, cafés, bâtiments non résidentiels, traitement des déchets (non dangereux), bâtiments et terres agricoles.
  Compatibles avec l’eau - infrastructures qui n’entraînent pas de dommages lors d’une inondation. Exemples : protections contre les inondations, espaces d’agrément non bâtis, terrains de sport et à usage récréatif, quais et marinas.

  Cette classification fournit une base utile pour déterminer la vulnérabilité d’un projet ou d’un actif donné. Il est crucial de comprendre la vulnérabilité, ainsi que le niveau d’aléa, pour déterminer si un site se prête à un projet.

  Avant d’envisager de changer de site, il est nécessaire de mieux comprendre le risque d’inondation sur le site actuel. Si ces informations plus détaillées indiquent que le site actuel présente un risque, il peut être possible de déplacer votre projet sur un autre site, dans la même région administrative, où la probabilité d’inondation est plus faible. Concernant les zones à risque d’inondation élevé, il est recommandé, dans la mesure du possible, de déplacer le projet vers un site présentant un niveau d’aléa moindre. Seuls les projets compatibles avec l’eau, et les infrastructures essentielles qui ne peuvent pas être déplacées, devraient être autorisés dans ces zones. Dans les zones à risque d’inondation moyen, seuls les infrastructures essentielles compatibles avec l’eau et les actifs peu vulnérables devraient être autorisés. Il est vivement recommandé de déplacer les actifs vulnérables. Dans les zones à risque d’inondation faible, il convient d’envisager de déplacer les actifs très vulnérables. Pour les niveaux d’aléa moyen et faible, il est recommandé de réaliser une analyse coûts/avantages avant d’envisager de déplacer le projet sur un autre site. Cette analyse vise à déterminer si la mesure la plus intéressante financièrement consiste à déplacer l’actif ou à l’adapter pour qu’il résiste aux inondations. Il se peut qu’il soit plus intéressant financièrement de bâtir des structures résistantes aux inondations ou de mettre en place des protections contre les inondations que de déplacer le projet.

  - Vérifiez le niveau d’aléa à l’aide des données locales avant d’envisager de déplacer le projet. - Seules les infrastructures essentielles et compatibles avec l’eau doivent être autorisées dans des zones sujettes aux inondations. Tous les autres projets doivent être déplacés vers des zones non inondables. Il peut s’agir d’un site de la même région administrative qu’une évaluation des risques d’inondation réalisée au niveau local a identifié comme présentant un faible niveau de risque d’inondation.

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• SYSTÈMES D’ALERTE PRÉCOCE : Identifiez les systèmes d'alerte précoce (SAP) qui pourraient exister dans la zone du projet. Faites en sorte de recevoir les messages d'alerte et de prendre connaissance de ce qui se produit lorsqu'une alerte est déclenchée. Veillez à ce que les messages d'alerte soient bien reçus dans les installations et par les personnes qui y vivent ou qui y travaillent. Les systèmes d'alerte précoce sont conçus pour avertir les populations de l'imminence d'une inondation en s'appuyant sur les prévisions météorologiques, les précipitations et les niveaux d'eau des cours d'eau en amont ; ils peuvent servir à déclencher le déploiement de dispositifs amovibles de protection contre les crues ou d'évacuation afin de réduire l’impact de l’inondation. En savoir plus
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  Les systèmes d’alerte précoce (SAP) sont un instrument essentiel pour limiter les dommages résultant d’une inondation. Ces systèmes doivent être en mesure de recueillir en temps réel ou de fournir des informations sur les inondations, des protocoles et des procédures d’alerte et des protocoles et des procédures qui expliquent la marche à suivre le cas échéant. Si l’alerte est donnée suffisamment à temps, des mesures d’atténuation du risque seront possibles : évacuation, déplacement de biens/matériels vulnérables ou protections temporaires/amovibles contre les inondations. La disponibilité d’un SAP peut donc réduire nettement le risque d’inondation. Ces systèmes d’alerte peuvent être locaux ou à grande échelle. Les premiers sont généralement gérés par des organismes publics ou des services d’intervention d’urgence, mais aussi parfois par les communautés locales. Parmi les systèmes à grande échelle, le GloFAS est un système mondial de prévision et de surveillance des crues de grande ampleur. Si le réseau fluvial concerné par votre projet est couvert par le GloFAS, cet outil pourra vous permettre de disposer d’un système d’alerte précoce temporaire.

  - Si votre projet fournit un service critique, envisagez de mettre en œuvre des mesures de base pour préserver son intégrité en cas d’inondation, par exemple des procédures pour déplacer les équipements essentiels vers des zones sûres. - Renseignez-vous pour savoir si un système d’alerte précoce existe pour la zone du projet. Ces systèmes locaux sont généralement gérés par l’organisme public chargé des cours d’eau, mais ils peuvent aussi dépendre d’autres organisations : services d’urgence, sociétés d’exploitation de retenues d’eau ou de centrales hydroélectriques, mais aussi communautés locales. - Vous pourrez éventuellement recourir à un système d’alerte mondial : vérifiez si le réseau fluvial concerné est couvert par le GloFAS (http://www.globalfloods.eu/). Il est probable que le GloFAS ne s’applique qu'à des systèmes fluviaux à grande échelle. - Vérifiez s'il est possible d'établir une connexion en temps réel avec le système d’alerte précoce. Dans le plus simple des cas, un texto ou un courriel sera transmis par l'opérateur du système lorsqu’une crue est attendue. - Assurez-vous que toute réception d'une alerte précoce puisse être rapidement et clairement disséminée vers tous les employés sur le lieu du projet - Élaborez un ensemble de protocoles définissant les mesures à prendre lorsqu'une alerte précoce est reçue. Selon le degré de sophistication du système, il peut s’avérer nécessaire de définir un ensemble de protocoles pour déterminer les interventions en fonction des différents niveaux d’alerte. Veillez à ce que le personnel sache qu’il existe un système d’alerte précoce, soit informé du temps dont il dispose pour réagir en cas d’alerte, et connaisse les procédures. - Pour les actifs critiques ou en réseau, les protocoles devraient mettre en garde contre de possibles interruptions de service.
  - Pour les actifs critiques ou en réseau, les protocoles devraient avertir les structures d’appoint du recours imminent à leurs services.

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• INTERDÉPENDANCE : Prenez en compte la vulnérabilité d'autres actifs liés de près ou de loin au projet. En cas d'interdépendance entre votre projet et d'autres projets, il importe d'évaluer la vulnérabilité de l'ensemble des projets si le service fourni est jugé essentiel. En savoir plus
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  Outre le site spécifique d’un projet, il est nécessaire de prendre en compte les autres lieux qui, s’ils étaient touchés par une inondation, auraient des conséquences délétères pour votre projet. C’est en particulier le cas des infrastructures critiques, qui doivent rester opérationnelles pendant une inondation. Il est également important de veiller à ce que des itinéraires d’évacuation restent accessibles à tout moment pendant une inondation. Par conséquent, il convient de tenir compte des lignes de transport qui ne sont pas situées à proximité du projet.

  - Si votre projet apporte un service essentiel et qu’il est tributaire de services extérieurs (alimentation électrique, réseaux informatiques et communications), il convient d’analyser également la vulnérabilité de ces services en cas d’inondation. Les services fournis par l’extérieur pouvant être physiquement situés sur un autre site, leur niveau de risque d’inondation peut être différent. - L’accès au projet peut être limité pendant une inondation. Veillez à ce que les itinéraires d’évacuation restent accessibles à tout moment. - Si le service fourni par votre projet est essentiel, il convient d’évaluer les conséquences d’une inondation sur la capacité de votre projet à continuer de fournir ce service. Tous les actifs dépendants doivent être en mesure de continuer à fonctionner sans votre projet pendant une période prolongée. Les services d’appoint ou de rechange doivent eux-mêmes être évalués pour le risque d’inondation afin de s’assurer qu’ils ne peuvent pas être exposés à la même inondation.

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• GESTION DES CRUES : Votre projet devrait envisager des mesures de gestion des crues telles que la restauration des zones humides naturelles, l’élimination des surfaces imperméables ou l’installation de protections contre les inondations sur le site du projet ou au niveau du bassin versant en amont. En savoir plus
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  La gestion des crues englobe toutes les mesures susceptibles d’atténuer le risque d’inondation. Ces mesures peuvent, par exemple, consister à gérer les bassins versants amont ou à installer des protections contre les inondations. Les mesures de gestion des bassins versants amont sont parfois définies comme des mesures de protection « écologiques », car elles nécessitent souvent de restaurer des zones humides naturelles ou de faire disparaître des surfaces imperméables. Voici quelques exemples de mesures de protection écologiques :

  - Mesures destinées à réduire le ruissellement : le remplacement de surfaces imperméables par des paysages naturels et le boisement auront pour effet de faire diminuer le taux de ruissellement pluvial à la surface d’un bassin versant et dans un cours d’eau. - Stockage des eaux de ruissellement : en retenant l’excès d’eau, les zones humides et les réservoirs peuvent contribuer à réduire l’ampleur d’une inondation. Souvent, la restauration des zones humides permettra d’atténuer le risque d’inondation, tout en ayant aussi des effets bénéfiques supplémentaires sur les écosystèmes locaux.

  Les protections contre les inondations sont parfois considérées comme des mesures « grises » car elles recourent à des structures bâties pour protéger des zones ou pour évacuer l’eau le plus rapidement possible. Exemples de mesures grises :

  - Amélioration de la capacité des cours d’eau : les canaux de dérivation et l’approfondissement/l’élargissement des canaux peuvent permettre d’accroître le volume d’eau qui s’y écoule. - Protections contre les inondations : On peut recourir à des protections contre les inondations en isolant une infrastructure (par exemple un bâtiment) de la source du risque (cours d’eau).

  Le choix des mesures de lutte contre les inondations dépendra de la taille de l’aménagement, des ressources disponibles et de la volonté/capacité des autres utilisateurs des terres, dans le bassin versant, à participer à un dispositif anti-inondations. Dans le cas d’un aménagement à grande échelle, qui englobe de vastes zones d’un bassin versant, un certain nombre de mesures de lutte contre les inondations seront disponibles, notamment pour limiter le ruissellement pluvial et retenir les eaux de pluie. Dans le cas d’un aménagement à petite échelle, il n’est pas toujours possible de recourir à des mesures d’atténuation des inondations en amont. On peut alors envisager de recourir à des protections contre les inondations, qui visent à isoler la structure ou l’aménagement d’une plaine d’inondation, ou de construire des structures résistantes aux inondations. Quelles que soient les mesures retenues, il est essentiel que les mesures de lutte contre les inondations ne soient pas mises en œuvre isolément, car elles peuvent avoir un impact significatif sur d’autres zones.

  L’Organisation météorologique mondiale (OMM) a constaté que les efforts visant à lutter contre les inondations en recourant à des méthodes « grises » traditionnelles ne permettent pas de réduire significativement les pertes et les dommages dus aux inondations sur certains sites ou au niveau de certains aménagements. C’est pourquoi l’OMM propose ce qu’elle appelle la « gestion intégrée des crues » (voir OMM - Gestion intégrée des crues). Au lieu de définir des mesures de lutte contre les inondations, telles que la construction d’ouvrages régulateurs à tel ou tel endroit, la gestion intégrée des crues consiste à promouvoir la gestion du cycle de l’eau dans son ensemble. Cette approche vise non seulement à atténuer le risque d’inondation dans les zones très vulnérables, mais aussi à créer des opportunités en maximisant les effets bénéfiques nets des plaines d’inondation. Cela passe, par exemple, par l’utilisation des plaines d’inondation naturelles ou par la reconstitution de surfaces agricoles. Là où elle est envisageable, cette gestion intégrée des crues est l’approche idéale pour atténuer le risque d’inondation. Cependant, elle nécessitera probablement un cadre pour faciliter la collaboration entre un grand nombre d’organisations et de secteurs différents. L’Associated Programme on Flood Management (APFM) présente des documents, des orientations et des exemples de cas montrant comment les stratégies de gestion intégrée des crues doivent être déployées.

  - Déterminez s’il existe localement des procédures de lutte contre les inondations, et définissez la manière dont votre projet d’aménagement s’intègrera dans ce cadre. - Dans le cas d’un aménagement à grande échelle, envisagez la mise en œuvre de moyens de lutte contre les inondations, tels que des zones de rétention de l’excès d’eau, ou des mesures destinées à réduire le ruissellement pluvial. - Envisagez de recourir à une gestion intégrée des crues là où c’est possible (reportez-vous pour cela à l’Associated Programme on Flood Management). - Si votre projet fournit un service critique, envisagez de mettre en œuvre des mesures de base pour préserver son intégrité en cas d’inondation, par exemple en plaçant en hauteur les équipements électroniques critiques. - Effectuez une analyse coûts/avantages pour évaluer s’il faut prévoir des mesures de protection contre les inondations d’ampleur modérée. o Envisagez d'assurer l’accessibilité au projet en cas d’inondation. o Envisagez une conception résistante aux inondations si l’actif dispense un service essentiel. Une conception résistante aux inondations permet de préserver l’intégrité d’un bâtiment en cas d’inondation ; en général, cela consiste à implanter le plus haut possible tous les services critiques. - Envisagez des protections contre les inondations et/ou une conception résistante aux inondations. - Les protections contre les inondations sont destinées à empêcher l’eau d’atteindre le projet lorsqu’une inondation se produit. Ces défenses doivent inclure des dispositions d’accès au site en s'assurant que les routes d’accès ne peuvent pas être inondées. - Une conception résistante aux inondations doit permettre à un bâtiment de continuer de fonctionner même s’il est inondé. Il s’agit généralement de surélever tous les services essentiels d'un bâtiment au-dessus du maximum plausible des inondations (les détails doivent inclure des exemples de supports et de structures flottants, etc.).

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• NE PAS ACCROÎTRE LE NIVEAU DE RISQUE : La construction d'infrastructures peut modifier les risques d’inondation. La construction d’un élément significatif d'une infrastructure peut modifier fortement le paysage et potentiellement influencer la réponse d'une zone face à une inondation. Toute altération du paysage doit être entreprise en tenant compte de la manière avec laquelle l’hydrologie locale sera influencée. En savoir plus
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  Dans le cas d’un nouvel aménagement, il est important de réfléchir à son impact sur l’hydrologie locale. L’infrastructure bâtie peut sensiblement modifier la façon dont une zone réagit en cas de précipitations, ainsi que le régime d’écoulement des eaux dans cette zone, ce qui peut accroître le risque d’inondation. Par exemple, le fait de remplacer des grandes zones perméables par des surfaces ou des structures imperméables accroît le ruissellement pluvial. Des systèmes de drainage suffisants devront être en place pour évacuer l’excès d’eau qui ne peut plus être absorbé par le terrain sur lequel le projet est situé. Néanmoins, dans ce cas, l’eau de pluie pénètrera plus rapidement dans le réseau fluvial local, ce qui peut accroître le risque d’inondation dans les zones situées en aval.

  L’obstruction d’un cours d’eau, par exemple à la suite de la construction d’un pont à un emplacement inapproprié, peut aussi faire augmenter le risque d’inondation dans les zones adjacentes, ainsi qu’en amont. Dès lors, les inondations risqueront d’être plus fréquentes et de plus grande ampleur. Tout aménagement qui a pour effet de réduire la capacité de drainage d’un canal peut aussi accroître le risque d’inondation en laissant s’accumuler les débris transportés par l’eau, ce qui limite encore plus l’écoulement.

  En réduisant la capacité de rétention de l’eau dans les plaines d’inondation, les constructions et aménagements peuvent en outre amplifier le risque d’inondation en aval. Si un aménagement est réalisé dans une zone qui servait jusqu’alors à retenir l’excès d’eau, le ruissellement sera plus important et/ou plus rapide. Ces considérations concernent aussi les protections contre les inondations et les systèmes d’adduction d’eau. La mise en œuvre de protections contre les inondations réduira, par nature, le volume d’eau dans les plaines d’inondation, et accroîtra le risque d’inondation ailleurs. De même, les mesures destinées à renforcer la capacité des chenaux fluviaux en vue d’améliorer l’efficacité du drainage d’une zone donnée, accroîtront probablement l’ampleur de l’inondation en aval.

  Outre les effets directs sur la population, il convient de prendre en compte les impacts d’un aménagement sur le comportement des crues du point de vue de l’environnement au niveau local. Les plaines d’inondation sont des ressources écologiques précieuses, qui abritent des espèces végétales et animales très diverses. Il convient par conséquent de prendre en compte les effets potentiels délétères de tous les aménagements sur les écosystèmes locaux, tels que la disparition des plaines d’inondation naturelles ou l’amplification des inondations.

  - Veillez à ce que les mesures de protection mises en œuvre ne viennent pas exacerber le risque d’inondation ailleurs. Pour les projets de plus grande envergure, il conviendra de procéder à une évaluation complète du risque d’inondation (ERI).

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